Ce matin, nous avons rencontré Mme Labelle, directrice de la Société du patrimoine urbain de Québec (SPUQ), qui est un centre d'interprétation. La SPUQ n'a pas de collection comme dans un musée, sa collection est la ville de Québec et ses habitants. Mme Labelle aime d'ailleurs dire que le musée de la Civilisation fait partie de sa collection!
Elle nous a présenté ses actions d'éducation et de sensibilisation à la ville :
- Un parcours urbain avec des bornes numériques dont le dispositif d'écoute est en vente dans différents endroits de la ville, tels que l'office de tourisme.
- Des GéoRallyes dans la ville, inspirés du géocaching (loisir consistant à utiliser la technique du GPS, pour dissimuler ou chercher un contenant dans divers endroits du monde > voir le site geocaching-france.com).
- Une exposition-expérience qui raconte l'histoire du Vieux Québec en réalité augmentée.
Pour Mme Labelle, le patrimoine numérique est un excellent outil pour "contaminer" les jeunes et les familles. Il s'agit avant tout de capter leur attention pour les sensibiliser au patrimoine et leur "donner goût" à toutes sortes de pratiques culturelles.
Puis nous avons visité la ville avec David Mendel, président des visites Baillargé, au moyen d'une médiation plus classique, in situ, plans anciens à l'appui. Il a évoqué l'évolution du bâti et les différentes conceptions de restauration au fil des décennies. Nous avons terminé avec un bel exemple de valorisation du patrimoine archéologique : les objets découverts sont présentés de manière permanente dans l'hôtel situé au-dessus du site.
L'après-midi était consacrée à Parcs Canada, organisme interdisciplinaire de gestion des ressources culturelles nationales (patrimoine bâti, archéologique, paysager...). Après une présentation de l'institution, l'équipe nous a fait visiter le chantier de fouilles du Fort Saint-Louis, site qui se trouvait sous la terrasse du château Frontenac. Le fort Saint-Louis, construit par Champlain en 1620, abrita des générations de gouverneurs français et anglais. Des traces de quasiment toutes les occupations humaines, depuis Champlain, ont été mises au jour par les archéologues. Le site sera recouvert d'ici quelques mois, pour stopper la dégradations des vestiges et aussi reconstruire la terrasse offrant une vue imprenable sur la vallée du Saint-Laurent. Les visiteurs pourront toutefois visiter le site grâce à un accès souterrain et y découvrir les artefacts et écofacts* découverts.
*écofact : terme archéologique québécois désignant un vestige issu du règne végétal, animal ou minéral (graines, os...), à la différence d'un artefact, fabriqué par l'homme.
Site archéologique du Fort Saint-Louis, sous la terrasse du château Frontenac
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